Auteur(s)
Michard, P.
Publicatietype
Artikel
Taal
Frans
Gepubliceerd in
Revue du Mauss 58(2), 251-260
DOI
https://doi.org/10.3917/rdm1.058.0251Gepubliceerd op datum
2021
Résumé
La justice doit-elle rester cantonnée aux droits ou a-t-elle un espace dans les recherches cliniques et les options thérapeutiques ? Le « siècle du psychisme » s’est focalisé sur l’inconscient et a négligé la dynamique concrète d’un « juste » équilibre du don et du contre-don propre aux échanges familiaux. L’option reste toujours écartée par la psychanalyse familiale et le courant systémique. La première assimile les attaches familiales à des fantasmes de groupe, le second à des interactions gouvernées par les règles et le mythe du système.
La thérapie contextuelle, œuvre d’Ivan Boszormenyi-Nagy, psychiatre américain d’origine hongroise, s’invente en mettant en exergue le cycle du donner, du recevoir et du rendre ; la valse du don est théorisée comme un déterminant régissant nos rapports au cœur du microcosme familial. La clinique contextuelle s’invente à partir d’un constat empirique : l’expression la plus forte de nos émotions surgit au moment où nous estimons nos relations avec nos proches, en termes de justice et d’injustice, d’attente d’équité et de réciprocité pour donner et pour recevoir. Ce travail de l’estime est inhérent à nos liens ; il agite et mobilise nos relations. Les entretiens contextuels à vocation thérapeutique proposent un « inventaire » fragmentaire des rapports entre les membres de la famille.
Les récits descriptifs de situations concrètes partagées invitent à une mesure des liens en termes de créances, de dettes et de dons. Les précisions biographiques apportées favorisent une reconnaissance des engagements ou au contraire l’affirmation de plaintes ou de revendications pour des dommages subis…
Michard, P.
Artikel
Frans
Revue du Mauss 58(2), 251-260
2021